Avant l’été vous avez manifesté avec les Alfortvillais pour protester contre le projet de fermeture de nuit du commissariat d’Alfortville. En savez-vous plus sur le sort du commissariat ?

Malgré les 5300 signatures d’Alfortvillais et les courriers que j’ai adressés en tant que député au Ministre de l’Intérieur, nous ne connaissons toujours pas les intentions de la préfecture de police en la matière. Le Ministre de l’Intérieur s’est, pour sa part, contenté de m’adresser une réponse de courtoisie sans rien dévoiler de ses intentions pour notre ville. Tout cela me donne de bonnes raisons d’être inquiet pour la suite ! Les Alfortvillais ont le droit d’être protégés jour et nuit. Une fermeture nocturne enverrait un très mauvais signal quant au maintien ou non de forces de polices dans notre commune. Nous restons mobilisés ! Et nous irons avec Michel Gerchinovitz déposer ces signatures place Beauvau chez le Ministre de l’Intérieur.

Le gouvernement cherche-t-il à faire des économies sur le dos des communes ?

Ce Gouvernement cherche toutes les pistes d’économies pour 2019. La couleur a été annoncée dans le rapport Cap 2022 que lui a remis un comité d’«experts » cet été ; il suffit de le lire : c’est écrit noir sur blanc : « Pour certaines missions, le périmètre d’action de l’État peut être allégé compte tenue de l’intervention des collectivités locales ». cela veut dire qu’à l’avenir les villes devront assumer des missions de service public à la place de l’État. Et ça ne s’arrêtera pas là : déjà, nous savons que le gouvernement compte supprimer 20 000 postes d’agents des finances. C’est près de 200 postes dans le Val-de-Marne qui pourraient disparaître. Autant dire que la trésorerie d’Alfortville ou l’hôtel des impôts de Vitry-sur- Seine pourraient disparaître ! Tous les services publics sont touchés : Les dirigeants de La Poste sont venus nous annoncer avant l’été leur intention de supprimer un poste de facteur sur notre commune alors que les effectifs sont déjà débordés et que les Alfortvillais ne reçoivent plus quotidiennement leurs courriers. À cela s’ajoutent de nouvelles
coupes pour nos villes et surtout un matraquage sur nos emplois aidés si utiles à nos associations et aux Français en situation de dépendance. Quand l’État est défaillant c’est toute la société qui déraille. Ce qui importe aux Alfortvillais, ce n’est pas la puissance de l’État, c’est la place de l’État !

Vous êtes aussi inquiet pour le devenir de la future gare de Vert-de-Maisons qui accueillera la ligne 15 du Grand Paris.

Depuis le début, la Société du Grand Paris, qui pilote le projet pour le compte de l’État, nous assurait que les Alfortvillais auraient droit à une gare digne de ce nom ; mais ses dirigeants nous ont envoyés des signaux contradictoires. La Cour des comptes trouve le Grand Paris Express trop cher. Ce n’est pas le problème des Alfortvillais qui ont le droit à une vraie gare et non à une annexe au rabais ! Avec Michel Gerchinovitz, nous recevrons bientôt le président de la Société du Grand Paris. Je crains que nous devions encore rester mobilisés pour nos services publics les prochains mois.