Une amende de 135 € avec une mise en fourrière. C’était la promesse faite ce mois-ci par le maire Luc Carvounas aux automobilistes mal garés, notamment sur les trottoirs, dans le quartier Chantereine actuellement en pleine rénovation urbaine. Fin 2016, une opération de prévention avait été engagée avec des papillons apposés sur les pare-brise. Le même genre d’opération avait été mené au Grand Ensemble. L’objectif, « mettre un terme au comportement anarchique de certains automobilistes, accentué par les travaux », reconnaît toutefois le maire. À la Cité-Jardins, Walid, 35ans, s’est déjà fait enlever son véhicule. « 135€, c’est abusif, ce n’est pas comme si on était garé sur une place handicapée ! Ici c’est des HLM, les gens n’ont pas beaucoup de moyens. »
Ce chauffeur-livreur est souvent contraint de se garer dans un autre quartier pour trouver une place. Même difficulté pour Fino, qui vient de stationner sa Citroën sur… un trottoir. « Je n’ai pas le choix. Beaucoup d’étudiants se garent ici, et du coup il n’y a plus de places pour les locataires. Et puis ça fait presque dix ans qu’il y a des travaux ! », peste le trentenaire les bras chargés de courses.
Les voitures ventouses, nouvelle cible


Conscient de ces difficultés, le maire a décidé de suspendre les hostilités. « J’ai demandé à la police nationale d’arrêter leurs opérations coup de poing. Je ne veux pas faire du matraquage. La police municipale devra discuter avec les chefs de chantiers, pour que les travaux n’empiètent pas trop sur les places de stationnement », poursuit le sénateur-maire.


Dès le mois de mars, Luc Carvounas va s’attaquer à une nouvelle cible : les voitures ventouses. « On en a répertorié 300. Leur enlèvement va coûter 90000€ à la commune. Il faut redonner de la place aux Alfortvillais », martèle le maire, qui souhaite aussi organiser des réunions avec les bailleurs pour que ces derniers proposent des tarifs attractifs sur les parkings souterrains. « On réfléchit aussi à mieux organiser le stationnement résidentiel, avec une carte d’abonnement à l’année appliquée à toute la ville. » Cette dernière mesure, qui n’est encore qu’au stade de projet, fera l’objet d’une concertation avec la population.

Source : Le Parisien