Candidat à la tête du Parti socialiste, le député du Val-de-Marne assure que lui et ses concurrents se mobiliseront contre la réforme ferroviaire et contre la « brutalité » du gouvernement qui, selon lui, écrase le Parlement.

Alors que le projet de loi d’habilitation des ordonnances réformant la SNCF est présenté en conseil des ministres ce mercredi, Luc Carvounas annonce que le PS « appelle à manifester avec les syndicats le 22 mars ». Candidat à la tête du Parti socialiste et député du Val-de-Marne, Luc Carvounas dénonce par là même la « brutalité » d’un quinquennat « où par ordonnances un président décide seul dans son bureau ».

« On n’a pas élu Emmanuel Macron avec 66 % au 2nd tour pour détricoter le modèle social et le service public français, on l’a élu pour faire barrage au Front national », rappelle Luc Carvounas. Selon lui, la France est parcourue par un véritable « ras-le-bol dans la question du déclassement » et la réforme ferroviaire pourrait bien être un tournant dans la présidence d’Emmanuel Macron.

« La dette publique va être portée par les usagers au travers d’une privatisation »

« Le statut des cheminots ne peut pas être la variable d’ajustement de la dette publique » de la SNCF, s’agace Luc Carvounas. Critiquant chaque aspect de cette réforme, il prévient : « La dette publique va être portée par les usagers au travers d’une privatisation ». Cette dette représente quelque 47 milliards d’euros. La méthode est aussi dans le viseur du député. Selon lui, le Président se targue d’appliquer à la lettre les propositions qui figuraient dans son programme alors même qu’il « n’a jamais parlé de la SNCF » pendant la campagne électorale.

L’abandon de la suppression des petites lignes annoncé par le Premier ministre n’est rien d’autre qu’une Fake news, pour le député. « Il renvoie le sujet aux régions (…) sans aucune compensation financière », s’agace-t-il. Toujours sur la méthode, Luc Carvounas affirme qu’on « a un président de la République qui fait des ordonnances pour le Code du travail, des ordonnances pour la SNCF, en écrasant le Parlement et du dialogue institutionnel juste pour faire toujours le bon élève dans le couple franco-allemand ».

Source : Public Sénat