J’étais l’invité de Politique Matin sur LCP, pour évoquer les questions d’actualité, le Conseil national du PS et les échéances à venir.

Je suis très content que le Ministre de l’Éducation nationale, qui est d’ailleurs classée 11e dans le rang protocolaire, comprenne qu’il est nécessaire de créer des postes. Je rappelle, au temps où  il était numéro 2 de l’Éducation nationale mais coté haute administration, c’est lui qui en a cassé 80 000 postes. Nous, pendant 5 ans, on en a créé 60 000. On nous annonce 2 500 postes mais c’est loin d’être assez pour répondre au besoin du dédoublement de classes dans les zones sensibles. Les experts estiment le besoin à 14 000 ou 15 000 postes.

Donnons un exemple concret : Je suis Maire d’Alfortville pour encore quelques jours. 4 classes ! Il faut que je crée 4 classes, à quel moment l’État me donne les moyens de le faire, moi qui ai construit 2 écoles en 5 ans. […]

[…] J’ai entendu des députés de la République en Marche nous dire qu’il fallait mettre des paravents dans les classes, si c’est ça la nouvelle façon d’éduquer nos enfants je suis extrêmement inquiet.

Pour aller plus loin : Luc Rouban relativise l’idée d’un renouvellement de la classe politique

Samedi, nous fêtions la quarantième année de la Marche des Fiertés, et en même temps (puisque aime bien cette expression chez le Président Macron) vous avez dans le Gouvernement d’Édouard Philippe des Ministres, je pense à Monsieur Lemoyne, qui ont eu des propos plus que tendancieux pour ne pas dire homophobes au moment de la loi Taubira. Et on se lave les mains en disant que tout va bien ?

[…] J’entends certains de mes amis qu’ils veulent être la gauche utile, qu’ils veulent être la gauche constructive, je veux être juste la gauche … La gauche, celle des valeurs qui ont porté des réformes comme le Mariage pour tous ou les 35 heures.

J’ai toujours porté le bilan de François Hollande, je ne suis pas frondeur. et aujourd’hui les mêmes socialistes qui nous faisaient des reproches pendants la campagne présidentielle, vont les yeux fermés derrière un Premier ministre qui a voté contre toutes les lois de François Hollande. Elle est où la cohérence ?

Je représente une génération qui a les mains dans la glaise. Je suis un élu local depuis 16 ans, je suis confronté aux problèmes économiques, aux questions de logement, de service public, de pouvoir d’achat de nos administrés au quotidien. Je me suis construit dans le territoire où je suis né et où je vis.

[…]J’ai bien compris qu’ils sont très disciplinés jusqu’à lever la main pour élire un président, ça, c’est retour au soviétisme, et on va nous expliquer que c’est le nouveau monde !

Le premier acte politique de ce président, c’est de ne pas faire confiance à sa majorité, c’est de leur dire vous n’avez pas beaucoup d’expérience, vous allez encore attendre un petit peu pour en avoir parce que c’est pas votre affaire, c’est l’affaire de la haute administration qui va préparer le texte.