L’ancienne ministre de François Hollande annonce qu’elle votera pour le député du Val-de-Marne.

À l’approche du vote, ce jeudi, des militants PS invités à départager les quatre candidats au poste de premier secrétaire, Luc Carvounas engrange un nouveau soutien. L’ancienne ministre Laurence Rossignol annonce au Figaro qu’elle votera pour le député du Val-de-Marne. «On a besoin de quelqu’un comme lui», estime la sénatrice qui a attendu le débat télévisé pour faire son choix. «C’est celui qui a été le plus audacieux. Il a, très tôt, fait preuve d’une vraie détermination», insiste-t-elle.

La volonté du député de réinventer la gauche plurielle (lui parle de «gauche arc-en-ciel») a convaincu l’élue de l’Oise: «Quand il dit que la question du rassemblement de la gauche sera déterminante, c’est vrai. Dans deux ans on ne parlera que de ça.» «Un PS isolé, c’est un PS rétréci», argue Laurence Rossignol qui se félicite que le candidat «dépasse la fracture entre les légitimistes et les frondeurs».

Certains ont raillé l’opportunisme de l’ancien porte-flingue de Manuel Valls… «Les ex-vallsistes, quoi qu’on fasse, c’est opportuniste. Si on va à la République en marche c’est opportuniste, si on reste au PS c’est opportuniste», démine Laurence Rossignol qui avait soutenu l’ancien premier ministre à la primaire de la gauche.

«L’avenir du PS n’est pas écrit. C’est à nous d’écrire l’histoire de ce parti»

La synthèse d’Olivier Faure – des aubrystes aux Macron-compatibles – n’a pas trouvé grâce aux yeux de la sénatrice: «Ce sont des rassemblements davantage motivés par des questions d’appareil que par des positionnements stratégiques et idéologiques.» Et d’ajouter un dernier coup de griffe: «Stéphane Le Foll et Olivier Faure ont été membres du cabinet de François Hollande. Pour eux il y avait une forme de continuité quasi territoriale à se présenter. Quant à Emmanuel Maurel, il était attendu pour incarner l’aile gauche», à l’inverse de Luc Carvounas «qui n’était pas attendu» et qui «n’est pas un enfant de l’appareil» de Solferino.

Très engagée sur les questions du féminisme, la parlementaire dit voir en Carvounas «un féministe sincère» quand d’autres candidats se limitent à des propositions marketing. «Quand il parle des stéréotypes de genre, il sait de quoi il parle», souligne-t-elle alors que le candidat au poste de premier secrétaire a posé dans Paris Match avec son mari.

«L’avenir du PS n’est pas écrit. C’est à nous d’écrire l’histoire de ce parti», complète Laurence Rossignol qui juge que «La République en marche comme La France insoumise sont des mouvements instables». Et de plaider pour que le PS se tourne vers les réseaux associatifs et les initiatives citoyennes locales pour porter de nouvelles causes et offrir des débouchés politiques à celle-ci. Le seul moyen, estime d’elle, que le PS renaisse.

Source : Le Figaro