Sur le papier, les chances de faire tomber l’exécutif [lors de la motion de censure] sont pourtant bien maigres. Mais même si la censure n’aboutit pas, un vote positif de certains députés socialistes devrait entraîner leur exclusion du groupe, voire du PS. Ce mardi matin, Jean-Christophe Cambadélis, le premier secrétaire du PS, a déjà mis en garde le chef de file des frondeurs Christian Paul.

Le député Christophe Caresche (aile droite du PS) a ensuite confirmé la ligne sur iTélé: “s’ils étaient amenés à la voter, ils seraient exclus du Parti socialiste et ne pourraient pas se présenter aux prochaines élections au nom du Parti socialiste”. Le sénateur Luc Carvounas, un proche de Manuel Valls, considère pour sa part que les frondeurs ne font d’ores et déjà plus partie du PS. (voir la vidéo ci dessous)

Il faut dire que l’exaspération contre cette “minorité de blocage” n’a fait que croître au sein de la majorité. “Les 245 députés dits ‘loyaux’ ou ‘légitimistes’, en ont marre de la quarantaine (de frondeurs) qui aujourd’hui ont une autre stratégie qui dépasse très largement le texte” de la ministre Myriam El Khomri, a lancé le député de l’Isère Michel Issindou lors du point de presse du groupe.

L’un des porte-parole du PS, Hugues Fourage, a souligné qu’il y avait une “exaspération” chez certains au groupe, appelant à sortir de “ce bal de dupes” et soulignant que “la minorité (des frondeurs) contraint la majorité, et ça ce n’est pas la démocratie”.

“Ça fait trois ans qu’on est dans une situation incroyable”, “on a une opposition dans notre majorité”, renchérit sa collègue Monique Iborra, jugeant “malhonnête intellectuellement et à la limite de l’escroquerie politique” de dire que “si le 49-3 est utilisé, ce serait une volonté du Premier ministre”.

 

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