Le début de la campagne de Valérie Pécresse est marqué par le sceau sinon de la mauvaise-foi, du moins de l’amnésie et de l’incompétence.
 
En réclamant la démission de Claude Bartolone, elle oublie qu’elle a été Ministre et candidate à ces mêmes élections en 2010. Démissionne-t-elle aujourd’hui de son poste de Députée et de ses responsabilités au sein de l’UMP, notamment comme coordinatrice des élections régionales ?
 
Elle s’engage par ailleurs à ne pas devenir Ministre en cas de victoire en décembre 2015 néanmoins, il n’aura échappé à personne, sauf peut-être à Valérie Pécresse, que François Hollande n’envisage pas de lui demander de rejoindre le Gouvernement.
 
Lors de son passage au Grand Rendez-Vous I-Télé, Europe 1, Le Monde, la candidate UMP aux élections régionales de 2015 a également aligné les propositions irréalistes et populistes. Incapable de répondre aux questions précises des journalistes sur les dossiers régionaux, son programme se résume au déménagement du siège du Conseil régional et au contrôle d’identité dans les transports en commun, amalgamant au passage immigration et délinquance.
 
Cette mesure est totalement inapplicable et en contradiction avec sa volonté de réduction des coûts. Elle est illégale car seul les policiers ou les gendarmes ayant la qualité d’officiers, agents ou agents adjoints de police judiciaire peuvent effectuer de tel contrôle.
 
Les seules attaques contre le Gouvernement et Claude Bartolone ne sont pas à la hauteur des enjeux de l’Ile-de-France et radicalement éloignées des préoccupations des Franciliennes et des Franciliens. Valérie Pécresse illustre ainsi son incapacité à diriger la première région d’Europe.