Communiqué de presse de Luc Carvounas, vice-président du groupe d’amitié France-Arménie, sénateur du Val-de-Marne, Maire d’Alfortville, sur la violation du cessez-le-feu par l’Azerbaidjan au Karabagh

“Dans la nuit du 1er au 2 avril dernier, l’armée azérie a une nouvelle fois violé le cessez-le-feu instauré en 1994 entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie au Karabagh, prenant ainsi la responsabilité unilatérale d’une escalade militaire dans la région.

Depuis 1991, la région du Karabagh est indépendante. Sa revendication belliqueuse par l’Azerbaïdjan et le manque de fermeté internationale ont déjà conduit par le passé à créer l’un des plus importants drames civil et humain qu’ait connu l’Arménie depuis le génocide de 1915.

Comme s’y est engagé le président de la République, François Hollande, la France joue depuis 2012 un rôle majeur dans la résolution du conflit, en co-présidant notamment le groupe de Minsk.

En tant que Sénateur-Maire d’Alfortville et vice-président du groupe d’amitiés France-Arménie au Sénat, je souhaite que la France réunisse sans attendre le groupe de Minsk et saisisse le conseil de sécurité de l’Onu pour prévenir tout envenimement de la situation, afin de protéger les civils. C’est pourquoi je proposerai dès mardi 5 avril une question en ce sens à l’attention de Monsieur le Ministre des affaires étrangères, M. Jean-Marc Ayrault lors de la prochaine séance des questions au gouvernement.

Je joins ma voix aux déclarations du conseil de coordination des organisations arméniennes ainsi qu’à celle du président du cercle d’amitiés France-Karabakh pour mobiliser les nombreux Arméniens de France, mais aussi toutes celles et ceux qui souhaitent voir le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes respecté, à manifester leur engagement devant les grilles de l’ambassade d’Azerbaidjan le samedi 9 avril 2016.

Si le conflit devait perdurer je saisirai les représentants du Comité International Olympique pour demander que des sanctions sportives soient prises dès cet été quant à la participation de l’Azerbaidjan aux Jeux Olympiques d’été à Rio de Janeiro“.

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A des kilomètres de là, la solidarité s’organise. Après la rupture du cessez-le-feu en Azerbaïdjan dans la nuit de vendredi à samedi, la communauté arménienne à Alfortville, la plus importante d’Ile-de-France, est inquiète pour les siens. Selon le CCAF (conseil de coordination des organisations arméniennes en France), les civils qui vivent dans la région du Karabagh subissent « des offensives sans précédent de la part de l’armée azérie ».

Depuis ce mardi, une immense banderole de soutien et d’appel à la mobilisation pour la paix est déployée sur le fronton de la mairie d’Alfortville. L’association Nazarpek basée dans la ville a lancé ce dimanche un appel aux dons via le site leetchi. « Afin de subvenir aux besoins de la population en guerre au front, nous organisons une collecte de fonds qui ira directement au front par l’achat de bien et de toute l’aide nécessaire », explique l’association. En milieu d’après-midi, près de 3 000 € avaient déjà été récoltés. Les fonds seront acheminés sur place par des membres de Nazarpek.

Le maire PS Luc Carvounas, vice-président du groupe d’amitiés France-Arménie au Sénat, réclame de son côté la saisine du « conseil de sécurité de l’ONU pour prévenir tout envenimement de la situation, afin de protéger les civils ». Il doit poser une question écrite en ce sens au ministre des Affaires étrangères. Et l’élu d’appeler à la « mobilisation ». Ce samedi, une manifestation est prévue devant les grilles de l’ambassade de l’Azerbaïdjan à Paris.

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