Dans cette nouvelle rubrique, tous les mois, Le Mag vous propose désormais de plonger dans l’actualité parlementaire de votre Député. À l’Assemblée Nationale, Luc Carvounas entend poursuivre son action, en continuant à conduire, aujourd’hui, comme hier, les politiques publiques nationales et locales dont les Alfortvillais ont besoin. Ce mois-ci, il est intervenu pour dénoncer « le plus grand plan de licenciement jamais réalisé en France ».

Monsieur le Député, quel est votre appréciation de l’action du Gouvernement sur la suppression des contrats aidés ?

LC: Non content d’attaquer en règle l’un des dispositifs les plus directs de remise à l’emploi, le Gouvernement a décidé d’abaisser son financement qui passera de plus de 7o% de prise en charge à 50%, dès 2018. Récemment, la Ministre Pénicaud a prononcé des mots sur une radio nationale qui m’ont rappelé l’ancien monde, celui de Nicolas Sarkozy : elle ne souhaite pas de « traitement social du chômage ». Pour elle, les emplois aidés sont chers, inefficaces, et ne répondraient pas aux défis que posent les personnes éloignées de l’emploi. C’est faux !

Qu’est-ce que cela représente pour une commune comme Alfortville ?

LC : Depuis 2002, ce sont 135 contrats qui ont été signés avec 65 agents intégrés définitivement. Ces emplois permettent à des Alfortvillais éloignés de l’activité d’acquérir un métier, des compétences et un salaire. Ce sont des emplois d’utilité publique pour tous nos habitants dans des secteurs très importants : petite enfance, entretien et restauration dans les écoles, espaces verts ou encore événementiel. Cette suppression aura donc des conséquences directes sur notre organisation et sur nos finances. Et alors que le gouvernement a justifié la suppression de l’ISF en nous faisant miroiter qu’elle se traduirait par la création de 50 000 emplois, un « emploi ISF » coûtera demain 1o fois ce que coûtait un emploi aidé hier, soit 70 000 euros/an pour les premiers contre 7000 euros/an pour les seconds.

Quel message souhaitez-vous faire passer en menant ce combat ?

LC : Nous ne devons pas céder à la déshumanisation ambiante de notre société. Nous avons besoin de tous ces aidants qui servent à manger chaque jour dans nos cantines à nos enfants, qui accompagnent les enfants handicapés,qui améliorent le quotidien de nos personnes âgées souvent seules au soir de leur vie. Nous avons besoin de ces aidants qui préparent des repas jour et nuit pour les plus démunis. Les emplois aidés sont le chaînon man-quant entre les premiers de cordée et les Français qui dévissent. Nous devons prendre soin de ces Français qui prennent soin des Français.