Retrouvez mes prises de position suite à l’interpellation de l’AD-PA94

 

  1. Un décret de décembre 2016 met en place un système qui va diminuer le nombre de personnels dans certains établissements, essentiellement publics (c’est la convergence des tarifs dépendance).

 

           Vous engagez vous à demander l’abrogation de ce dispositif ?

 

LC : « Oui je m’engage à demander l’abrogation de ce dispositif. Dans le même temps, nous devrons réfléchir à une mutualisation adaptée aux spécificités et aux besoins de chaque territoire, afin que le service proposé demeure de proximité et de qualité.

Enfin, il sera essentiel d’avancer dans la mise en place d’un véritable statut des personnels. »

 

  1. La loi d’adaptation de la société au vieillissement a créé un financement pour mieux aider les personnes âgées à domicile en 2016.

 

Ce financement est allé aux Départements afin que ceux-ci augmentent le temps passé auprès de nos aînés ; de nombreux Départements arguant de difficultés financières (parfois réelles d’ailleurs) ont refusé d’appliquer ces dispositions et ont détourné l’argent à d’autres fins.

 

Quelle est votre analyse sur la situation et quelle solution proposez-vous ?

 

LC : « Je dénonce tout d’abord fermement les pratiques des exécutifs départementaux qui détournent ces fonds à d’autres profits. Il conviendrait d’abonder plus encore le Fond d’appui débloqué par la Ministre des personnes âgées de l’époque, Pascale BOISTARD, visant à accompagner l’ingénierie de la mise en place de ces nouveaux dispositifs.

De plus, je condamne la mise en place du mode forfaitaire pour l’aide à domicile. Il faut revenir dessus.

Faut-il renationaliser au final ces financements ? Je pense que cela mérité de s’y pencher sérieusement. »

  1. Depuis la création de la CNSA et la suppression d’un jour férié les crédits destinés aux personnes âgées ont été régulièrement détournés par l’État.

 

Qu’envisagez-vous pour mettre fin à ses détournements répétés ?

 

LC : « Je pense qu’il faut faire simple et efficace, en créant un financement dédié et pluriannuel dans le budget de l’État. »

 

 

  1. Le Comité National des Retraités et Personnes âgées représentait jusqu’à présent l’ensemble de nos aînés auprès des instances gouvernementales. Ce comité a été supprimé en 2016.

 

Que comptez-vous faire pour rétablir la représentation des retraités et personnes âgées au plan national ?

 

LC : « Il faut rétablir le Comité National des Retraités et Personnes âgées, le supprimer a été une erreur. Et il est nécessaire de simplifier aussi le Haut Conseil de l’Age, de l’Enfance et des Familles, afin de clarifier ses missions. »

 

 

  1. L’OMS indique dans un rapport récent que l’âgisme est une discrimination en passe de devenir aussi prégnante que le sexisme et le racisme.

 

Quelle est votre opinion sur le sujet que pensez-vous faire pour lutter contre l’âgisme ?

 

LC : « La lutte contre toutes les formes de discriminations a toujours été au cœur de mon combat politique. C’est d’ailleurs pour cela que j’ai porté en 2016 des amendements visant à durcir les sanctions pénales à l’encontre de ceux qui se rendaient coupables de discriminations tout en étant dépositaires de l’autorité publique.

 

Le problème que vous soulevez est bien réel. Il doit nous interpeller sur ce qu’il raconte de notre société, de l’attention portée à nos anciens, du lien intergénérationnel que l’on souhaite cultiver dans notre société.

 

Puisque la question que vous posez est fondamentale dans notre rapport à la société que nous voulons, je m’engage devant vous à demander la constitution d’un groupe de travail au sein de mon futur groupe parlementaire dans le premier mois de sa constitution, afin que nous puissions proposer une modification législative – mais pas seulement – dans la première année de la nouvelle législature, afin d’en finir avec une discrimination qui agit de manière nocive à plusieurs niveaux essentiels de la vie. »

 

  1. Plus généralement qu’envisagez-vous pour mieux aider au quotidien les personnes âgées fragilisées vivant à leur domicile ou en établissement ?

 

LC : « Pour être très concret, nous devons revaloriser encore davantage l’APA. Ensuite, nous devons mettre en place un véritable statut des personnels comme je l’évoquais plus haut, qui doit entraîner dans le même temps une hausse de leurs salaires. Pour accompagner le vieillissement de notre société, un effort tout particulier devra se concentrer sur la formation et la valorisation des métiers de service à la personne.

Enfin, nous devrons intégrer une vraie stratégie French Tech tournée vers les séniors. Les nouvelles technologies doivent rester et devenir des outils complémentaires essentiels au bien-être, mais je refuse que les robots remplacent la présence humaine à terme. Je resterai donc vigilant à ce que la technologie ne soit pas une forme de décharge de nos devoirs envers nos anciens, au risque de détruire tout lien intergénérationnel. »