Le Parti socialiste va – officiellement – entrer dans l’opposition. La direction du parti doit proposer au Conseil national, qui se réunira samedi 24 juin à Paris, de ne pas voter la confiance au gouvernement d’Edouard Philippe. Une position qui semblait faire l’unanimité à la sortie du bureau national qui s’est tenu mardi 20 juin, rue de Solférino, réunissant environ 80 participants pendant plus de quatre heures.

Pour Luc Carvounas, tout juste élu député de la 9e circonscription du Val-de-Marne, « le seul message » qui doit être diffusé est que « le PS est dans l’opposition ». Cet ancien proche de Manuel Valls, qui a été très offensif lors de ce BN, dessine deux types de « lignes rouges » : « Ceux qui se revendiquent de la majorité présidentielle et ceux qui voteront la confiance au gouvernement. » Ceux-là « ne seront plus socialistes ».

 

Communiqué officiel du Parti Socialiste :

Avec le renforcement du contingent des élu-e-s du parti « Les Républicains » au gouvernement, le choix d’une orientation à droite toute est indiscutable. L’arrivée de messieurs Sébastien Lecornu et Jean-Baptiste Lemoyne en est l’illustration. Mais, d’évidence, les mesures contenues dans les projets de loi tant d’habilitation à recourir aux ordonnances pour réformer le code du Travail que visant à rétablir « la confiance dans la vie démocratique », ne laissaient déjà que peu de doute sur le sujet.

Dans le même temps, les départs forcés des responsables du Modem, François Bayrou, Marielle de Sarnez et Sylvie Goulard, ainsi que de l’ancien Secrétaire général de « En marche ! », Richard Ferrand, éloignés en raison de leurs implications dans diverses affaires judiciaires, imposaient des remplacements à des postes régaliens aussi essentiels que le Garde des sceaux ou le ministre de la Défense et des Armées. Pour ces portefeuilles hautement politiques, ce sont pourtant des personnalités éminemment technocratiques qui ont été retenues. Choisir la technocratie plutôt que des élu-e-s ou des membres de la société civile, est-ce à dire que, plus encore que ces dernières semaines, la politique se fera exclusivement à l’Élysée jupitérienne ?

Enfin, il est à noter qu’être mal élu se paie comptant dans La République En Marche. Ainsi, messieurs Benjamin Griveaux et Mounir Mahjoubi semblent n’hériter que de strapontins ministériels.

A l’aube de l’acte II du quinquennat Macron, les choses sont claires. C’est une ligne droitière et technocratique qui est revendiquée. Le Parti socialiste devra en tirer toutes les conséquences.

Source Parti-socialiste.fr