Cette semaine, Stéphane Le Foll et Olivier Faure se sont déclarés candidats au poste de premier secrétaire du Parti socialiste. D’autres membres du Parti ont également manifesté leur intérêt. À la différence des autres, Luc Carvounas, député du Val-de-Marne, candidat à la direction du PS, est candidat “depuis des mois” et a “essayé d’être dans un discours de vérité sans cacher (ses) intentions aux militants”, affirme-t-il ce vendredi sur franceinfo.

“Il n’y aura pas d’erreur sur la marchandise”

Le député du Val-de-Marne a notamment mis en avant son parcours de secrétaire de section, de premier secrétaire fédéral et de secrétaire national, selon lui indispensable pour “bien connaître les arcanes du fonctionnement” du PS. “Quand il faudra aller parler à des maires, des conseillers départementaux, a-t-il expliqué, il vaut mieux peut-être avoir été maire, vice-président d’un département, vice-président de la métropole du Grand Paris.” Aussi, outre un programme, Luc Carvounas promet aux militants un “savoir-faire”. “Il n’y aura pas, a-t-il dit, d’erreur sur la marchandise. J’ai une expérience et c’est ce que je veux mettre au service de mon parti.” Luc Carvounas a rencontré “tout le monde” “J’ai proposé aux uns et aux autres un dispositif avec les meilleurs aux postes de ce dispositif. Je propose la clarté et une ligne politique claire sur les alliances et ce que je veux faire de mon parti. Nos militants trancheront.”

Invité à réagir sur ce point, l’homme concède que la majorité a, certes, “fait un peu le job”, en témoigne les premiers signes de reprise de la croissance, fruits de la politique menée par François Hollande. “Je veux bien comprendre que nous avons un président de la République très apprécié,ironise-t-il ainsi, mais ce n’est pas en huit mois que l’on retrouve le pays dans l’état d’aujourd’hui. La précédente majorité à laquelle j’ai appartenue a fait un peu le job”, a déclaré Luc Carvounas, député du Val-de-Marne, candidat à la direction du PS.

“Il y a eu trahison sur trahison dans tout ce quinquennat”

Son jugement est beaucoup plus négatif quand il est interrogé sur le bilan politique du quinquennat de François Hollande. “Je considère qu’à partir du moment où le président de la République sortant ne peut pas se représenter (…) qu’il y a eu trahison sur trahison dans tout ce quinquennat, au plus haut niveau de l’Etat, et des dérobades, je considère que le bilan de ce quinquennat sur le plan politique est mauvais. (…) Je propose un diagnostic serein de pourquoi on en est arrivé là.”

 Interrogé sur la tribune publiée mardi par Le Monde prônant la “liberté d’importuner”, Christophe Castaner, secrétaire d’Etat chargé des relations avec le Parlement avait parlé de “lignes claires” à fixer, mais il avait aussi soulevé le problème d’une société “où la blague potache” serait “peut être interdite”.

Les analyses “un peu fumeuses” de Castaner

“À un moment donné, sur des questions de société extrêmement importantes, la stratégie du ‘et en même temps’ ça ne fonctionne plus”, a réagi Luc Carvounas. “Essayer de dire qu’il faut accompagner les femmes et les hommes qui sont victimes d’abus et en même temps entendre ce qu’il se passe par ailleurs dans le texte signé par Catherine Deneuve, ça ne fonctionne pas. Ce n’est pas audible dans l’opinion publique.” Luc Carvounas dénonce le fait qu’il n’y ait “pas de fonctionnaires de police dédiés pour enregistrer les plaintes” dans les commissariats. “Le premier problème de ces victimes c’est que même si elles voulaient faire la démarche, elles ne peuvent pas. Donc, je laisse Christophe Castaner sur ses analyses un peu fumeuses, pardon, sur une question comme celle-là.”

La taxe d’habitation, qui devrait être supprimée pour tous à l’horizon 2020, ne sera pas remplacée par un nouvel impôt, a tweeté Jacqueline Gourault après avoir affirmé le contraire ce jeudi dans l’émission “Questions d’info” LCP-franceinfo-Le Monde-AFP. Une décision réitérée

 “Il n’y aura pas de nouvel impôt en France dans le quinquennat”, a assuré vendredi sur BFMTV le ministre de l’Economie et des Finances, Bruno Le Maire. Luc Carvounas, n’y croit pas, s’appuyant sur la décision du Conseil constitutionnel qui impose selon lui “qu’en 2020 tous les contribuables ne paient plus la taxe d’habitation.” “Ce qui veut dire qu’aujourd’hui le président de la République a une obligation de trouver de l’argent, et de l’argent il ne l’a pas” pour compenser la suppression de la taxe d’habitation.”