L’ancien député PS tient à se consacrer entièrement à la ville et promet de « tout axer sur la gouvernance circulaire ».

C’est à huis clos, mais en diffusion directe par Internet, et au cœur du palais des sports transformé en salle du conseil, que s’est tenu, ce dimanche matin, le conseil municipal d’installation de la nouvelle équipe dirigeante d’Alfortville.

Dès le premier tour des élections, la liste du candidat PS Luc Carvounas a été élue avec 57 % des suffrages. En 2017, Luc Carvounas, alors élu député, avait laissé son fauteuil à Michel Gerchinovitz (PS) à l’aune du non-cumul des mandats. Il l’a retrouvé ce dimanche matin en étant élu à la majorité absolue, recueillant 35 voix sur les 38 bulletins exprimés; trois ayant été reçues par Jonathan Rosenblum, candidat de l’opposition (LREM).

« Tu es ma perle rare et si je suis ici devant vous, c’est parce que tu as été là »

Le témoin a donc été passé entre le maire sortant Michel Gerchinovitz et Luc Carvounas, avec moult remerciements et hommages, ainsi qu’une minute de silence dédiée aux victimes du Covid-19.

« Dès demain (NDLR : ce lundi), je vais écrire au préfet pour demander que tu deviennes maire honoraire, a annoncé Luc Carvounas à l’attention de son ami Michel Gerchinovitz. Tu es ma perle rare et si je suis ici devant vous, c’est parce que tu as été là. »

Le conseil d’installation, très formel, a tout de même été relevé de quelques interventions de l’opposition. Armelle Namy (DVG), souhaitant « un débat pour les attributions des délégations aux adjoints », sa colistière Lara Bakech « la création d’une commission écologique ». De son côté, Jonathan Rosemblum (LREM) a rappelé que les élus de son groupe « Alfortville place à l’avenir » seront « forces de propositions mais aussi contrôleurs permanents ». Il souhaite également que soit réduit le nombre de collaborateurs au cabinet du maire « au vu de la situation de crise actuelle ».

« À cause de cette crise, nous allons être obligés de revoir notre projet municipal, car il va y avoir des dégâts sociaux »

Le nouveau maire a rappelé qu’après neuf ans au Parlement, il l’a quitté pour se consacrer aux citoyens d’Alfortville à plein temps. « Nous avons des projets à mener et des choses à améliorer. À cause de cette crise, nous allons être obligés de revoir notre projet municipal, car il va y avoir des dégâts, des dégâts sociaux. Mais je crois en la puissance publique territoriale. »

Il a également assuré que « les petits commerces alfortvillais qui ont souffert seront accompagnés pour leur apporter des gages afin qu’ils perdurent ». Il a déclaré aussi que les six prochaines années de son mandat de maire seront axées sur la gouvernance circulaire et qu’il croit « à la puissance publique ».

« Il faudra consulter des citoyens, des associations, des institutions, les élus et tout cela devra avoir un mouvement pendulaire pour des modifications, amendements et améliorations possibles » a-t-il auguré. « Je tiens aussi à l’académie municipale des savoirs populaires qui permettra à tous de remplir les trous dans la raquette, en matière de langue, d’apprentissage de la natation, des gestes qui sauvent, de culture… »

« Que chacun puisse se sentir bien où il vit »

Enfin, le maire a mis l’accent sur un « grand projet à venir, sur dix ans au moins ». « Quel que soit l’endroit où ils habitent, les Alfortvillais auront accès à un logement de qualité, des services publics, commerces et transports, annonce-t-il. Pour que chacun puisse se sentir bien où il vit ». Et pour tenter de balayer les remarques de l’opposition, le maire a rappelé que le conseil municipal était « une institution et non plus une liste politique ».

Source : Le Parisien