Nous appelons Emmanuel Macron à agir pour « les plus modestes »

L’Union nationale des centres d’actions sociales présidée par Luc Carvounas, maire d’Alfortville, ainsi que de nombreux maires de toutes tendances politiques adressent une lettre ouverte au président de la République. Ils appellent Emmanuel Macron à prendre « une véritable mesure en faveur des 10 % de la population les plus modestes » frappés par la crise.

Plus d’une vingtaine de maires et d’adjoints appellent à prendre « une véritable mesure en faveur des 10 % de la population les plus modestes » frappés par la crise, dans une lettre adressée à Emmanuel Macron. Ils demandent au Président « d’être à la hauteur de la situation exceptionnelle à laquelle nous sommes collectivement confrontés… » Voici leur lettre.

« Monsieur le Président de la République,

Après une année 2022 aux enjeux élevés, avec les conséquences économiques et sociales de la guerre en Ukraine, nous saluons les réponses apportées par l’État aux crises successives, malgré leur caractère trop souvent incomplet, notamment face à la grande pauvreté et au sans-abrisme. L’accueil ne doit, en effet, plus voir les administrations centrales se défausser dans les communes, à bout de souffle et de ressources.

Conscients des rôles complémentaires de l’État, coordinateur des politiques publiques, et des CCAS (Centres communaux d’action sociale), acteurs de proximité et fers de lance des politiques sociales, nous vous appelons à impulser des gestes forts, et, en priorité, une véritable mesure en faveur des 10 % de la population les plus modestes.

Dans le champ social, les grands chantiers de 2023, doivent être, en premier lieu l’attention portée aux familles monoparentales, à l’éducation et à la formation des jeunes, le développement économique pour permettre à chaque citoyen un accès à un emploi, adapté et parfois accompagné, qui lui donne son autonomie financière, et la construction de la société du bien vieillir. Le gouvernement a déjà pris des engagements forts que nous approuvons, bien qu’il s’agisse à ce stade d’annonces.

Dialogue et particularités

Votre méthode doit faire vivre le dialogue entre État et collectivités, mais surtout une cohérence accrue des consultations engagées. En effet, les CNR (Conseils nationaux de la refondation), le Pacte des solidarités, les consultations ad hoc de chaque réforme sociale – les retraites et l’assurance chômage en particulier – créent des couloirs d’échanges et de propositions qui associent de manière inégale les acteurs, et rendent difficiles les processus de réflexion, autant pour les citoyens que pour les institutions directement concernées.

« Être intégrés aux processus »

À ce titre, les villes et leurs CCAS doivent être pleinement intégrés aux processus d’évaluation et de construction des réformes du RSA (revenu de solidarité active), de la Solidarité à la source ou de France Travail, ces trois dispositifs impactant directement les aides facultatives délivrées par les CCAS, et donc leurs bénéficiaires.

Nous vous demandons en outre de veiller à ce que les enjeux de transition écologique et solidaire soient partie intégrante des futures contractualisations entre État et collectivités, que ce soit en termes de mobilité, de lutte contre la précarité énergétique ou d’alimentation durable.

Prendre en compte les territoires ruraux et ultramarins

Enfin, dans cette année 2023 nous formulons le vœu que le futur Pacte des solidarités prenne en compte les particularités des territoires ruraux et ultramarins, confrontés à des problématiques sociales appelant des déclinaisons des politiques publiques adaptées. Nous vous appelons donc, Monsieur le Président de la République, à la construction d’un nouveau pacte social, à la hauteur de la situation exceptionnelle à laquelle nous sommes collectivement confrontés.

Plus d’une vingtaine de maires et d’adjoints appellent à prendre « une véritable mesure en faveur des 10 % de la population les plus modestes » frappés par la crise, dans une lettre adressée à Emmanuel Macron. Ils demandent au Président « d’être à la hauteur de la situation exceptionnelle à laquelle nous sommes collectivement confrontés… » Voici leur lettre.

« Monsieur le Président de la République,

Après une année 2022 aux enjeux élevés, avec les conséquences économiques et sociales de la guerre en Ukraine, nous saluons les réponses apportées par l’État aux crises successives, malgré leur caractère trop souvent incomplet, notamment face à la grande pauvreté et au sans-abrisme. L’accueil ne doit, en effet, plus voir les administrations centrales se défausser dans les communes, à bout de souffle et de ressources.

Conscients des rôles complémentaires de l’État, coordinateur des politiques publiques, et des CCAS (Centres communaux d’action sociale), acteurs de proximité et fers de lance des politiques sociales, nous vous appelons à impulser des gestes forts, et, en priorité, une véritable mesure en faveur des 10 % de la population les plus modestes.

Dans le champ social, les grands chantiers de 2023, doivent être, en premier lieu l’attention portée aux familles monoparentales, à l’éducation et à la formation des jeunes, le développement économique pour permettre à chaque citoyen un accès à un emploi, adapté et parfois accompagné, qui lui donne son autonomie financière, et la construction de la société du bien vieillir. Le gouvernement a déjà pris des engagements forts que nous approuvons, bien qu’il s’agisse à ce stade d’annonces.

Dialogue et particularités

Votre méthode doit faire vivre le dialogue entre État et collectivités, mais surtout une cohérence accrue des consultations engagées. En effet, les CNR (Conseils nationaux de la refondation), le Pacte des solidarités, les consultations ad hoc de chaque réforme sociale – les retraites et l’assurance chômage en particulier – créent des couloirs d’échanges et de propositions qui associent de manière inégale les acteurs, et rendent difficiles les processus de réflexion, autant pour les citoyens que pour les institutions directement concernées.

« Être intégrés aux processus »

À ce titre, les villes et leurs CCAS doivent être pleinement intégrés aux processus d’évaluation et de construction des réformes du RSA (revenu de solidarité active), de la Solidarité à la source ou de France Travail, ces trois dispositifs impactant directement les aides facultatives délivrées par les CCAS, et donc leurs bénéficiaires.

Nous vous demandons en outre de veiller à ce que les enjeux de transition écologique et solidaire soient partie intégrante des futures contractualisations entre État et collectivités, que ce soit en termes de mobilité, de lutte contre la précarité énergétique ou d’alimentation durable.

Prendre en compte les territoires ruraux et ultramarins

Enfin, dans cette année 2023 nous formulons le vœu que le futur Pacte des solidarités prenne en compte les particularités des territoires ruraux et ultramarins, confrontés à des problématiques sociales appelant des déclinaisons des politiques publiques adaptées. Nous vous appelons donc, Monsieur le Président de la République, à la construction d’un nouveau pacte social, à la hauteur de la situation exceptionnelle à laquelle nous sommes collectivement confrontés.

Veuillez croire, Monsieur le Président de la République, en l’assurance de notre plus haute considération. »

Luc Carvounas, Maire d’Alfortville, président de l’Union nationale des Centre communaux d’action sociale.

Parmi les autres signataires : Isabelle Le Callennec, maire de Vitré ; Martial Bourquin, maire d’Audincourt ; Olivier Bianchi, maire de Clermont-Ferrand ; Yann Galut, maire de Bourges ; Jean-Jacques Thomas, maire d’Hirson ; Matthieu Hanotin, maire de Saint-Denis ; Guillaume Mathelier, maire d’Ambilly ; Rafika Rezgui, maire de Chilly-Mazarin ; Éliane Guiougou, adjointe au maire des Abymes ; Sandrine Runel, adjointe au maire de Lyon ; Yves Calippe, adjoint au maire du Mans ; Abbassia Hakem, adjointe à la maire de Nantes ; Antoine Hoareau, adjoint au maire de Dijon ; Isabel Madrid, adjointe au maire de Talence ; David Travers, adjoint à la maire de Rennes ; Sophie Piot, adjointe au maire de Pontault-Combault ; Astrid Lelièvre, 1re adjointe au maire de Saumur ; Virginie Mian, adjointe au maire du Lamentin ; Joëlle Martinaux, vice-présidente de l’Unccas (CCAS de Nice) ; Loïc Geffrault, vice-président du CCAS d’Istres.

 

Source : Ouest-France