D’ici la fin de la semaine, la vaccination contre le Covid-19 va s’accélérer dans le Val-de-Marne, avec un premier centre dédié aux soignants de 50 ans et plus.

Dès le 20 mars, Alfortville avait suspendu ses marchés pour cause de Covid-19. Fin août, la première brigade anti-Covid y avait vu le jour, destinée à sensibiliser la population aux gestes barrière. Et dans les tout prochains jours, un premier centre de vaccination pour les soignants va s’y organiser.

Un coup d’accélérateur donné par les autorités, alors que le vaccin est arrivé dans le Val-de-Marne tout doucement, dans deux unités de soins longue durée (ULSD), -prioritaires au même titre que les Ehpad -, à l’hôpital gériatrique d’Emile-Roux, ainsi qu’à Bicêtre.

A Alfortville, d’ici « la fin de la semaine », selon le maire PS Luc Carvounas, c’est le centre de santé, rue Jules-Guesde, qui va ainsi abandonner ses vaccinations classiques pour se consacrer au Covid, et immuniser les soignants à risque, ou encore ceux de 50 ans et plus. Le lieu est adapté, avec deux entrées, rendant les allées et venues fluides, sans croisement, en plein centre-ville.

Les médecins salariés de la ville mis à disposition

Pourquoi Alfortville ? L’élu veut y voir un choix « symbolique », alors qu’il préside l’association des maires du Val-de-Marne, l’union nationale des CCAS et fait partie des élus prêts à se faire vacciner «pour donner l’exemple ». « Il a un rôle pivot à jouer, confirme Eric Véchard, président de l’Agence régionale de santé (ARS) du Val-de-Marne. Ceci étant dit, c’est le premier centre mais ce ne sera pas le dernier, puisque ce maillage va se faire progressivement dans le département. »

Mais le choix d’Alfortville est aussi pratique. La ville peut ainsi mettre à disposition ses six médecins salariés, répartis sur le centre de santé, et son petit frère récemment ouvert dans le sud de la ville. Lequel devrait fermer temporairement ses portes.

Les doses seront approvisionnées depuis l’hôpital Saint-Anne à Paris. Si nécessaire, la commune se dit prête à aller les chercher. « Il faut accélérer, prône Luc Carvounas, qui dans un tweet, propose au président Macron, de réunir un conseil de défense ad hoc, avec tous les présidents des associations de maires, pour « déployer la vaccination au plus grand nombre».

«Qu’on laisse faire les gens qui, au quotidien sont dans le bon sens », martèle-t-il. Au quotidien, justement, il est interpellé par des habitants qui ne comprennent pas «pourquoi on empêche les volontaires de se faire vacciner ». «Si je cible 40% de la population de ma ville, il faut 24 000 doses, calcule-t-il. On ne le fait pas, parce qu’on n’a pas les doses. »

Source : Le Parisien