Qu’on la nomme « dense » ou « compacte », la ville du XXIème siècle se doit de maîtriser son aménagement spatial et l’organisation de ses services, être attractive, mélanger et proposer les activités qui caractérisent la qualité de vie urbaine. 

On peut notamment évoquer dans ce cas une baisse des déplacements contraints pour ses habitants, l’existence d’une mixité sociale réelle et partagée, la présence de logements variés et adaptés à tous les âges de la vie, la préservation et le développement de l’emploi local ou encore la végétalisation des villes.

En luttant ainsi à la fois contre l’étalement urbain – donc contre la ségrégation spatiale – et l’artificialisation des sols – donc pour la préservation de la biodiversité et de l’accès à la nature en ville – nos territoires renforcent ainsi leur résilience territoriale. 

Alors que les évènements climatiques extrêmes se multiplient et vont se renforcer – canicules, sécheresses, inondations – nous devons adapter nos territoires à cette nouvelle réalité climatique. Cette adaptation doit se faire aussi bien en termes d’aménagement urbain, qu’en matière de prise de conscience citoyenne et d’engagement collectif.

La préservation de notre environnement appelle une attention renouvelée à l’usage de nos sols. L’aménagement du territoire a laissé prospérer un mouvement d’étalement urbain, par lequel la ville grignote les terrains naturels qui l’entourent. Mais les inconvénients de l’artificialisation des terres sont de mieux en mieux renseignés : compétition avec les terres agricoles et forestières, atteinte à la biodiversité, réduction de la résilience des territoires aux inondations et aux sécheresses et affaiblissement de la capacité à absorber les émissions de carbone… Sommes-nous capables de changer notre modèle d’urbanisation ?
Par

  •  Marc-Olivier Padis, Directeur des études de Terra Nova
  • Hadrien Bajolle
  • Philippe Clergeau
  • Richard Trapitzine
  • le groupe « ville » de Terra Nova