« Après plus de trois semaines d’attente, le Président de la République a enfin daigné sortir de son silence pour s’adresser ce soir aux Français.

Avec quelques annonces qui ressemblent davantage à de l’affichage, nous pouvons redouter le financement à venir, puisqu’il reviendra aux contribuables de régler addition des mesures annoncées ce soir par le Président, et qui viennent contredire d’ailleurs les propos récents de son Premier Ministre, du Ministre de l’Économie et de la Ministre du Travail.

13 minutes d’allocution, mais le compte n’y est pas Monsieur le Président.

Depuis plus de trois semaines, le large mouvement populaire des « Gilets jaunes » qui partait de la colère contre l’augmentation des taxes du carburant, s’est transformé en un grand mouvement de revendication en faveur du pouvoir d’achat et de la Justice sociale.

Ce soir, force est de constater qu’Emmanuel MACRON est resté sourd à la demande légitime de justice fiscale, en refusant de rétablir l’ISF, comme nous le demandons depuis des mois. Aucun effort demandé non plus au CAC40 qui a reçu 80 milliards d’euros.

J’attendais aussi davantage de mesures de justice sociale comme la suppression des baisses des APL pour les jeunes, l’indexation sur le coût de la vie des pensions de retraites, l’amélioration de la situation difficile de nos fonctionnaires ou encore le coût de l’énergie. Davantage de mesures fortes et concrètes qui auraient démontré que le Président avait clairement entendu et compris les Français.e.s dans leurs attentes.

De plus, le Président a exprimé des paroles inquiétantes quant au devenir de la politique migratoire de notre pays. Je ne sais pas ce qu’il entend par « affronter l’immigration » et des « changements de fond ». Quoi qu’il en soit, nous ne renoncerons pas à nos Valeurs.

Le Président semble avoir pris la mesure du malaise qui l’oppose aux territoires. Gageons que les Maires, premiers guichets républicains, soient enfin entendus et reprennent toute leur place dans la construction des politiques publiques.

Au final, que de temps perdu pour adopter enfin des mesures de bon sens et de justice sociale, qu’il faudra encore préciser et compléter largement. »