Luc Carvounas a choisi samedi de faire escale à Marseille pour défendre ses raisons d’être candidat à la présidence du parti socialiste. Il appelle de ses vœux la constitution d’une gauche rose-rouge- vert, seule capable, selon lui, d’ être une force crédible d’opposition au gouvernement Macron.

Un arc-en-ciel pourquoi pas ? Une gauche rose-rouge-vert, qui ne la souhaite pas ? Luc Carvounas est jeune, dynamique et se voit bien cultiver sur les plates-bandes des « éléphants » du PS et notamment sur celle de Stéphane Le Foll qui est, aujourd’hui-même, à Marseille pour lancer sa campagne.
Mais, en attendant, c’est le discours du quatrième candidat à la tête du parti, qui est venu donner aux Marseillais la substantifique moelle de sa vision d’avenir. En annonçant d’emblée la couleur : « Il faut enfin sortir des griffes d’un vieux parti qui fonctionne avec les règles d’un vieux système et d’avancer libres, sans les entraves du passé », déclare ce député d’Alfortville.

Profession de foi d’un militant de base

Pour autant, Luc Carvounas invoque ce passé quand il évoque les espoirs de ce qu’avait représenté l’Union de la gauche. « Elle a fait toute ma vie. Je suis resté un militant de base, comme on l’entendait par le passé », affirme celui qui a soutenu tour à tour Manuel Valls puis Benoît Hamon. Notamment pour ce dernier, pour la dimension écologique qu’il voulait apporter dans le débat autour de sa candidature à l’élection présidentielle.

Et cette spécificité de militant de terrain, proche des gens qu’il tient à mettre en avant, avec son concept de gauche rose-rouge-vert. D’ailleurs, on peut porter au crédit de Luc Carvounas le fait de s’être battu, jusque sur les rangs de l’Assemblée nationale, contre la misère faite aux salariés et résidents des maisons de retraite.

Et c’est vrai que ce jeune candidat peut convaincre en une période où son parti a bien du mal à remonter la pente. Simple calcul stratégique ou intime conviction que la gauche ne se porte bien que quand elle est unie, bien malin celui qui pourrait le dire aujourd’hui. Après tout, le Parti socialiste n’a-t-il pas rayé d’un trait l’Union de la gauche qui sied tant à Luc Carvounas, pour se poser en opposant suprême ? Avec les résultats que l’on sait.

 

Source : La Marseillaise