La date d’arrivée d’une famille de réfugiés n’est pas encore connue, mais les habitants de l’immeuble préparent déjà tout ce qu’ils pourront donner.

«Ils arrivent quand ?» « Ils ont des enfants ? Que je leur donne les anciens cartables de mon fils… » « Ils seront bien ici, c’est calme, par-fait pour oublier les horreurs qu’ils ont dû voir. » Les habitants du 39, nie Emile Eudes, à Alfortville, ont à peine appris la nouvelle de l’arrivée d’une famille de migrants dans leur immeuble qu’ils ont déjà tout prévu ! « J’ai dans ma cave un canapé et un lit d’une copine, je vais lui demander si je peux leur fournir », s’empresse déjà Baya Aziouez, l’une des futures voisines de la première famille qui sera accueillie à Alfortville. A la demande du maire PS, Luc Carvounas, le bailleur de la ville Logial-OPH a réservé aux migrants un F3 qui vient de se libérer, mais la date d’arrivée de ces premiers réfugiés n’est pas encore connue. Cinq appartements réservés « Ils vont s’intégrer tout de suite, on fera tout ce qu’il faut », assure Djamila Abdelaoui, qui regardait déjà hier avec sa voisine les costumes et les chemises que son fils a à peine portés pour les offrir aux arrivants. « Bien sûr, quelques voisins ne voient pas ça d’un très bon œil, mais globalement on a tous envie de les aider. J’allais justement aller à la mairie demander où je pouvais apporter ces vêtements et même une gazinière pour que ça serve aux migrants. » Dans cette résidence HLM, plu-sieurs familles d’immigrés ont déjà connu les difficultés de l’arrivée de France. « Mais tant qu’on vient avec une volonté d’intégration, ça se passe bien », confirme Alexandru, arrivé en 2008 de Roumanie. La municipalité a prévu de réserver cinq appartements de son parc locatif à des réfugiés, ce qui fait grincer des dents certains demandeurs de loge-ment Quarte mille dossiers sont en attente. « A Alfortville, on a une culture de la solidarité, non seulement nous sommes la ville des Arméniens niais aussi celle de l’Abbé Pierre, rappelle Isabelle Santiago, adjointe au maire (PS) chargée des familles et vice-présidente du conseil départemental déléguée à la protection de l’enfance. Nous n’avons aucune inquiétude sur notre capacité à les accompagner, on les attend ! » Ce que confirme le collectif Alfortville d’accueil des réfugiés, qui a déjà créé un blog et un groupe sur Facebook pour recenser toutes les bonnes volontés. Première rencontre samedi à 17 heures au 3, place François-Mitterrand.

LAURE PARNY (AVEC AV.)

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