Marie-Claude Pietragalla et Julien Derouault ont décidé de proposer des ateliers en octobre et novembre à d’autres artistes.

UNE QUINZAINE DE JOURS après leur emménagement à Alfortville, la chorégraphe de renom Marie-Claude Pietragalla et son compagnon Julien Derouault nous ouvrent les portes de leur studio de danse, le Théâtre du Corps, installé dans un ancien entrepôt privé au 59, rue Berthelot.

Pourquoi avoir choisi Alfortville ?
MARIE-CLAUDE PIETRAGALLA. Ce n’est pas un hasard. Nous vivons dans le Val-de-Marne, à Saint-Maur. A Pa-ris, c’est toujours très compliqué de trouver une grande surface. A la différence du lieu précédent [à Bagnolet, en Seine-Saint-Denis], ce-lui-là est disposé comme on le souhaitait avec un grand plateau, on a du recul. Nous nous sommes aussi documentés sur Alfortville qui connaît un foisonnement d’artistes, de structures. Cela nous intéresse. On a envie de mêler la danse à d’autres disciplines, comme on le fait avec le théâtre.
JULIEN DEROUAULT. Nous avons aussi beaucoup dansé dans le Val-de-Marne, à Maisons-Alfort, à Saint-Maur, au Perreux… On sent ici que les politiques n’ont pas complètement démissionné, qu’ils pensent la culture comme un vrai vecteur intellectuel, qui participe de l’activité d’une ville.

Ce studio, c’est une nouvelle vie pour le Théâtre du Corps ?
J.-D. Pour la première fois, c’est assez symbolique, on a pu ramener nos décors, nos costumes. La compagnie s’est un peu unifiée. Cela apporte une ambiance, une énergie, qui nous inspire.
M.C.P. Nous travaillons d’ailleurs sur de nouvelles créations, en parallèle à nos spectacles actuels (« les Chaises », « Etre ou Paraître », « M. & Mme Rêve » et en février aux Folies-Bergère « Je t’ai rencontré par hasard »).

Quels sont vos projets ?
M-C.P.Tous les lundis d’octobre et novembre, nous allons ouvrir nos portes aux danseurs et comédiens pour des ateliers chorégraphiques. C’est l’occasion de fidéliser des artistes par notre technique mais aussi de découvrir des talents cachés. Ces ateliers sont ouverts aussi bien aux amateurs préprofessionnels qu’aux professionnels.
J.-D. Ce nouveau lieu nous permet aussi d’envisager d’accueillir du public, en installant pourquoi pas un gradin, pour présenter la danse, aux jeunes ou aux moins jeunes, tester nos spectacles. Tout est ouvert.

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Propos recueillis par AGNÈS VIVES pour le Parisien
crédits photo : parismatch.fr