Le député candidat au poste de secrétaire national rafle la mise dans les rangs socialistes. Ce jeudi, les militants sont appelés à se prononcer.

S’il devenait secrétaire national du PS, il rejoindrait le panthéon des chefs de parti issus du Val-de-Marne, comme Georges Marchais pour le PCF ou plus récemment Jean-Luc Laurent pour le MRC. Luc Carvounas, 46 ans, ancien sénateur-maire d’Alfortville, devenu député, ambitionne de devenir le numéro 1 du PS. Ce jeudi, les militants sont appelés à voter, ainsi que le 29 mars, pour départager les quatre candidats (Emmanuel Maurel, Stéphane Le Foll et Olivier Faure présentent eux aussi une motion), en prélude au congrès en avril à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis).

D’ores et déjà, 400 noms ont rallié le texte d’orientations de l’ex-premier fédéral du PS 94. Mais comment se positionnent les élus ? A Alfortville, dans son fief, évidemment pas une voix ne manque. Le maire, Michel Gerchinovitz soutient « le seul candidat à connaître parfaitement la situation des collectivités territoriales et leurs problématiques » et à vouloir « rassembler la gauche, les écologistes et les forces progressistes ». Mêmes raisons pour les adjoints et conseillers départementaux, Mohamed Chikouche et Isabelle Santiago.

A Créteil aussi, Luc Carvounas fait un carton. Du maire, Laurent Cathala aux adjoints et conseillers départementaux, Josette Sol et Bruno Hélin. Le vice-président cristolien du Département, Abraham Johnson lui aussi défend « celui qui, le plus tôt parmi les socialistes, s’est montré lucide sur la politique menée par l’actuel gouvernement ».

Dans les autres fiefs socialistes, les maires de Boissy, Régis Charbonnier, et de Fresnes Marie Chavanon ont pris eux aussi fait et cause. A Cachan, la 1re adjointe et présidente du groupe PS au Département, Hélène de Comarmond, lui reconnaît des « convictions profondément ancrées à gauche » et le soutient donc. De même les conseillers régionaux Dominique Barjou et Jonathan Kienzlen. Ce dernier, premier fédéral du PS94, vante « le savoir-faire » d’un élu qui a été « secrétaire de section, premier fédéral, maire et [qui] a cogéré un département avec des partenaires ».

Enfin, Sophie Taillé-Polian, seule sénatrice socialiste, salue sa « capacité à conduire un bilan lucide du précédent quinquennat » et « sa stratégie d’union de la gauche » à même « de sortir le PS de l’ambiguïté ».

Trois voix échappent à Luc Carvounas. En instance de départ, le maire de Cachan, Jean-Yves Le Bouillonnec, silencieux, serait en retrait du parti, et l’eurodéputée Christine Revault d’Allonnes qui lui préfère Olivier Faure, le patron du groupe PS à l’Assemblée. Enfin le conseiller régional, ex-Essonnien, Julien Dray, s’est prononcé la semaine dernière pour Stéphane Le Foll, ancien ministre sous François Hollande.

Source : Le Parisien