Jusqu’ici, notre parti a fonctionné d’une manière doublement centralisée autour de la capitale et de la figure du Premier secrétaire. Cette organisation ne correspond plus aux attentes des adhérents d’un Parti moderne.

 

Articuler l’action du groupe parlementaire avec notre Parti

Nous demeurons la première force d’opposition au Parlement comme dans les collectivités territoriales. Au Parlement, le travail mené par les deux groupes parlementaires – comme par notre groupe au Parlement européen – est salué par nos militant.e.s et nos sympathisant.e.s.  

Nous devons poursuivre et amplifier ce travail. Le Parti doit être un soutien sans faille de nos parlementaires. Et dans chacun de nos groupes, le ou la Président.e de groupe doit pouvoir être le ou la représentant.e du Parti au sein de son Assemblée. Nous voulons que les meilleurs accèdent aux meilleurs postes.

Les militant.e.s font souvent le reproche aux élus d’apparaître déconnectés de leur base. Cette critique est en partie fondée.

La bonne articulation entre tous est une priorité et le gage de notre réussite collective.

Elle suppose un compte rendu annuel de mandat des présidents de groupe devant les instances. Au niveau local, elle suppose un compte rendu annuel de chaque parlementaire en circonscription, et de chaque maire devant les militant.e.s de sa commune.

 

Nous devons :

– Réserver au moins une séance annuelle confiée à nos groupes parlementaires à une proposition émanant des militant.e.s.

– Rendre obligatoires les comptes rendus de mandats annuels des présidents de groupes devant le Conseil national

– Rendre obligatoires les comptes rendus de mandat des Maires et des Députés devant les militant.e.s de leurs communes et de leur circonscriptions.

 

Retrouver le sens du collectif : un Premier secrétaire national entouré de trois Premiers secrétaires nationaux délégués à l’Egalité Femmes-Hommes, à la Jeunesse et à l’Outre-mer

Le Premier secrétaire ne doit pas être une femme ou un homme seul pouvant engager le Parti dans les décisions les plus graves sans contrepouvoir réel.

Le Conseil national doit devenir le véritable Parlement du Parti et exercer un contrôle de l’action du Premier secrétaire. S’ils doivent être désignés avec le souci constant de la plus grande transparence, ils ne peuvent être soumis au hasard. La vie politique, ce n’est ni le tirage au sort, ni subir les pressions de la mode ambiante. Ils devront représenter les militant.e.s, les fédérations et les élus.

Au côté du Premier secrétaire national doivent se tenir trois premiers secrétaires nationaux délégués à l’Egalité femme-homme, à la Jeunesse, et aux Outre-mer dotés des moyens nécessaires à l’accomplissement de leurs missions.

Concernant le Premier Secrétaire national délégué à la Jeunesse, cette fonction reviendra de droit et logiquement au Président du Mouvement des Jeunes Socialistes.

 

Nous devons :

– Rendre totalement transparent le choix de notre prochain siège et le présenter en Conseil national.

– Créer les conditions d’une nouvelle gouvernance avec les fonctions de Premiers secrétaires nationaux délégués à l’Outre-mer, la Jeunesse et à l’Egalité Femme-Homme.

 

Décentraliser notre parti : des moyens pour les militant.e.s et les fédérations

Les fédérations doivent pouvoir avoir les moyens de se professionnaliser et de se développer : nous devons décentraliser notre parti en redonnant le pouvoir aux militant.e.s  et aux fédérations.

C’est pourquoi nous devons donner un poids central et décisionnaire aux fédérations pour replacer le PS au cœur des territoires. Le « national » doit devenir une « fédération nationale » de nos fédérations départementales.

Ne pas avoir consulté les militant.e.s lors de la vente du siège de Solferino a d’ailleurs été une erreur.

Nous ne laisserons pas l’argent de la vente de Solférino dormir sur un compte bancaire.

 

Nous devons :

– Rendre autour de 20% de la vente de Solférino aux fédérations pour qu’elles puissent, par exemple, avoir la garantie de payer au moins chacune un permanent jusqu’en 2022 si elles le décidaient.

– Appliquer le principe de subsidiarité pour garantir aux fédérations que les instances nationales n’interviendront plus dans les décisions fédérales lorsque ces dernières s’avéreront mieux placées.

– Interdire les parachutages non sollicités par les militant.e.s.

– Laisser aux fédérations en lien avec les sections la désignation des premiers Socialistes pour les prochaines élections municipales

– Créer des comités de circonscription chargés de discuter des désignations aux élections législatives.

 

Réactiver la marque socialiste

Mais cela ne suffira pas : nous devons aussi travailler ces prochaines années à créer une nouvelle marque Socialiste. L’heure est venue pour nous d’apporter de la modernité à notre maison, sans rien renier de nos engagements ou de nos valeurs.

Le PS ne se résume pas à des locaux, des murs et un logo ; il doit évoluer et cette évolution doit être visible. Elle ne pourra se faire sans les militant.e.s qui seront associés tant au choix du futur siège qu’à celui de notre future identité.

 

Intégrer les nouvelles formes d’engagement

Pour répondre aux nouvelles formes de militantisme, nous devrons proposer trois niveaux d’adhésions : au premier niveau les « adhérent·e·s », qui le deviendront en « un clic » sur internet et recevront les informations et argumentaires, mais qui ne participeront pas à nos votes internes ; au deuxième niveau, les « militant·e·s de projet » qui souhaitent s’engager sur des projets locaux ou nationaux puis enfin les  « membres actifs », qui seront rattachés à une section avec de nouveaux droits, notamment dans le choix de leurs représentants.

Il s’agit ainsi pour nous d’accorder une réelle reconnaissance à nos sympathisants qui œuvrent depuis des années à nos côtés.

 

Savants et militant.e.s : pour un dialogue interne permanent

Nous avons trop longtemps délégué notre intelligence collective aux thinks tanks. S’ils sont utiles au débat, ils ont eu trop souvent tendance ces dernières années à présenter des propositions semblables et centrales sur l’échiquier politique. Nous devons rétablir en notre sein les lieux du débat politique. De nombreux militant.e.s souhaitent d’abord et avant tout contribuer au débat d’idées : nous devons créer les Universités populaires du Parti Socialiste et redonner à la formation intellectuelle la place qu’elle n’aurait jamais dû cesser d’avoir.

Celles et ceux qui se seront investis localement doivent pouvoir être entendus nationalement dans des instances dans lesquelles siégeront les élus de notre parti.

Pour cela un budget spécifique sera consacré à la formation et au débat d’idées.

 

Nous devons :

– Créer une Université populaire du Parti Socialiste pour former nos adhérent.e.s à l’Histoire du Socialisme et de la Gauche, ainsi qu’aux nouvelles problématiques.

– Moderniser et rendre transparents nos processus de décision  internes et notamment la constitution des listes au sein de nos instances nationales.

– Ouvrir une plateforme accessible aux militants pour communiquer et même proposer des votes, déposer des motions à l’ordre du jour du CN. Une plateforme permettant aux secrétaires de sections de télécharger les outils et tutoriels de campagne. Cette plateforme serait aussi une vitrine visant à mutualiser les bonnes pratiques.

– Créer une chaîne nationale du PS et une web radio. Ces outils constitueront un espace d’expression privilégiée pour nos sections et nos fédérations

– Nous devons investir dans des procédés dématérialisés qui garantissent l’efficacité, la simplicité et la transparence dès les prochaines élections européennes de nos représentant.e.s en instaurant et systématisant le vote électronique.

 

Démocratiser nos instances et dématérialiser nos consultations militantes et procédures de vote.

Notre Parti doit améliorer son fonctionnement interne pour redonner confiance à nos militant.e.s.

 

Nous devons :

– Faire élire au suffrage universel des militant.e.s les Présidents des trois commissions nationales statutaires (BNA, CNC, CNCF). Les commissions départementales seront instituées dans les mêmes conditions dans chaque fédération.

– Proposer la fonction de Trésorier national à la motion arrivée en 2ème position du vote des militant.e.s.

– Le Conseil national doit être élu par les militants : les candidats sont issus des motions par fédération

– Mettre en place dès ce congrès un système de vote électronique, déjà éprouvé efficacement durant les Primaires de 2011 et 2017, permettant de consulter plus régulièrement et plus efficacement les militant.e.s, tout en garantissant une meilleure sincérité des votes durant nos scrutins nationaux internes. Toutes les garanties de sécurité du système seront évidemment prises.

 

Construire la Gauche-Arc-en-Ciel avec nos partenaires

Si nous ne prenons pas la mesure des enjeux, demain ce sont l’ensemble des villes et des établissements publics de coopération intercommunale socialistes et républicains qui seront en danger.  

Avec eux ce sont nos politiques de solidarité, d’aménagement durable, nos projets de démocratie participative et notre sens de l’innovation qui pourraient purement et simplement disparaître.

Demain, c’est une Gauche Arc-en-Ciel qu’il nous faut inventer. Elle devra inclure l’ensemble des forces progressistes et démocrates, écologiques et républicaines dans une approche ouverte. Elle devra s’ouvrir largement à de nouveaux visages et à la société civile, aux syndicats, aux intellectuels, aux membres des associations.

 

Nous devons :

– Prendre l’initiative d’un Conseil de la Gauche Arc-en-Ciel qui réunirait  tous les acteurs associatifs, syndicaux, intellectuels et politiques qui se diront prêts à construire la plateforme programmatique en vue des prochaines échéances européennes.