Valls et 49-3: “Il a été utilisé par bon nombre de Premier ministres, qu’on en fasse pas l’alpha et l’omega” pic.twitter.com/SrDEiPOJsS

— franceinfo (@franceinfo) 6 décembre 2016

Luc Carvounas, sénateur-maire PS d’Alfortville (Val-de-Marne), ami de longue date de Manuel Valls, candidat à la présidentielle de 2017, était l’invité de franceinfo mardi 6 décembre. Le sénateur socialiste assure qu’il y a “un mouvement de rassemblement derrière la candidature, déjà, de Manuel Valls depuis hier soir”, ajoutant : “Des maires de partout nous sollicitent, le maire de Clermont-Ferrand, le maire de Montpellier que j’avais hier au téléphone. Il y a des parlementaires qui sont prêts à faire la campagne, qui nous sollicitent.”

Mélenchon dans la liste des “irréconciliables”

Y a-t-il toujours “des positions irréconciliables à gauche”, telles que les avait constatées Manuel Valls ? “Quand j’entends Jean-Luc Mélenchon, oui. Quand j’entends Pierre Laurent, non. Quand j’entends Cécile Duflot, non”, a déclaré le sénateur socialiste, en justifiant la nécessité de la primaire. “Il y a un débat dans le cadre de la primaire qui doit déterminer qui sera le candidat du Parti socialiste et ensuite le travail de ce candidat sera de rassembler les Français sur un projet et de rassembler la gauche”, a précisé le lieutenant parlementaire de l’ex-Premier ministre, remplacé par Bernard Cazeneuve mardi matin.

Lundi, Martine Aubry a déclaré qu’il n’est “pas évident” qu’elle soutienne la candidature de Manuel Valls. “A-t-elle fermé la porte à Manuel Valls ? Martine Aubry dit simplement, on va voir. Tant mieux”, a tempéré le sénateur PS.

Plus de “convergences” que de “différences”

Le discours d’entrée en campagne de Manuel Valls a été sévèrement critiqué par Arnaud Montebourg, “un discours d’opposant à sa propre politique”, a-t-il déclaré. Une réaction sans surprise pour Luc Carvounas : “Arnaud Montebourg est dans son rôle, il est candidat. Je n’attendais pas de lui, hier, qu’il commence à applaudir des deux mains la déclaration de candidature de Manuel Valls.”

Après la déclaration de l’ancien ministre du Redressement productif, Luc Carvounas a convenu que le rassemblement n’était “pas gagné”. “C’est pour cela que l’on passe par la case primaire. Je pense qu’on a su le faire en 2011 après un débat qui a su être un peu viril, mais nous nous sommes rassemblés et on a gagné.” Toujours dans l’idée du rassemblement, le sénateur-maire d’Alfortville a déclaré qu’il se soumettra au résultat de la primaire de la gauche.

 

“Si Arnaud Montebourg gagne la primaire, nous soutiendrons le vainqueur de la primaire”. “Aujourd’hui, je me bats pour que celui qui gagne la primaire s’appelle Manuel Valls. Nous ne sommes pas des ennemis au sein du Parti socialiste. Nous avons peut-être des programmes différents, mais il y a beaucoup plus de points de convergence que de différences”, a ajouté le sénateur-maire PS d’Alfortville.