Le projet de centre de santé, très attendu dans le sud de la ville, a été acté par les élus.

« Il m’a fallu deux mois pour trouver un nouveau médecin dans le centre d’Alfortville quand le mien est parti à la retraite, raconte Jacqueline, 67 ans, une habitante du Grand Ensemble. Et encore elle m’a prise parce que c’était une amie de mon médecin. »

C’est dire à quel point le projet de centre de santé municipal dans le quartier est attendu.
Lors du dernier conseil municipal, les élus ont acté le projet. Un investissement de 215 000 € qui permettra « à l’automne » d’ouvrir le cabinet médical.

Depuis des mois, la municipalité travaille à pallier le désert médical dans le sud de la commune. Même si c’est l’ensemble de la ville qui est classé par l’Agence régionale de santé en « zone d’intervention prioritaire ».

Au Grand Ensemble, il y a une quinzaine d’années, ils étaient sept à soigner les malades de cette cité populaire. Aujourd’hui, il n’y a plus qu’un généraliste, contre 21 dans le nord de la ville où est implanté un centre municipal de santé.

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Le pharmacien comme seul recours

« Il y avait celui dans la tour, pointe du doigt cette mère de famille croisée au parc de jeux pour enfants. Il est parti à la retraite il n’a pas trouvé de remplaçant. Et celui, dans l’immeuble à côté est décédé. » Alors bien souvent le pharmacien est le seul recours.

C’est en plein cœur du quartier, au 1, allée de la Commune, dans les bâtiments de la maison de la réussite éducative que les nouveaux généralistes sont attendus. « Nous allons en recruter deux, explique le maire PS Michel Gerchinovitz. Aujourd’hui les jeunes médecins veulent se regrouper et il faut des surfaces importantes. »
Selon la ville, ce centre de santé est configuré pour accueillir également un troisième généraliste, un dermatologue et une diététicienne.

Mais à terme, la municipalité espère toujours aller au bout d’un projet un temps évoqué avec l’université Paris-Est Créteil — annoncé en mars 2018 —, pour accueillir également « des internes et externes en médecine générale, afin de continuer à rendre le territoire attractif en favorisant l’implantation future de médecins ».

Source : Le Parisien