J’étais aujourd’hui su LCI au micro d’Arlette Chabot dans l’émission Politiquement show, à revoir plus bas. Voici quelques extraits :

Le mouvement « En Marche » à laisser place à un parti politique tout à fait traditionnel qui vivra demain dès subsides des deniers publics en fonction du résultat. On rentre ainsi dans le champ d’un parti politique qui se veut ultra majoritaire voire comme parti unique : quand l’UMP a agrégé tout le monde, on a vu le résultat.

Sauf qu’à un moment donné on parle de femmes et d’hommes qu’on va envoyer à l’Assemblée Nationale pour faire de la politique, pour voter et construire les lois qui vont régir notre quotidien de vie. Moi j’assiste depuis deux jour à de la « tambouille » politicienne entre Richard Ferrand Christophe Castaner et François Bayrou. Dans le même moment, je n’ai entendu aucun dirigeant de la République En Marche s’exprimer sur les plateaux par rapport à ce qui se passe dans la Creuse avec l’usine GMS. Rien ! On est que dans la tambouille : et dans la vraie vie, dans le vrai monde quand on attend de vrais dirigeants, je ne vois personne s’exprimer, c’est extrêmement inquiétant.

Pourquoi je ne vais pas vers le mouvement « En Marche » alors que je suis réformiste,  progressiste et que je l’ai démontré durant tout ce quinquennat ?  Parce que je suis socialiste et attaché à l’idée du socialisme et à ses valeurs,  voilà pourquoi. Et que moi je ne veux pas, comme d’autres  dans la gauche française, déserter la place et laisser cette gauche française dans les mains d’une gauche radicale. Parce que je suis persuadé d’une chose, c’est qu’il existe encore une gauche dans ce pays : il suffit de regarder le socle de la gauche tout confondu au premier tour de la présidentielle.

On a un travail à réaliser désormais. Dès demain parce que je suis réformiste et progressiste, si il y a des lois présentées par le gouvernement de monsieur Macron qui vont dans le sens de l’intérêt général, je les voterai sans aucun état d’âme ; mais en tant que socialiste, il y a des lignes rouges que je ne peux pas franchir : l’augmentation de la CSG, le « détricotage » de l’ISF, la retraite aux points, les 120 000 fonctionnaires de moins, les 10 milliards pour les collectivités en moins, l’école à deux vitesses, les ordonnances…  

Sur ce dernier point, cela veut dire que le président nouvellement élu et installé va demander à sa majorité une loi d’habilitation pour procéder par ordonnance. Mais cela veut aussi dire que le président nouvellement élu – dont la marque quand il était ministre de l’économie était le dialogue (plus de 100 heures pour la loi Macron) – va demain dire à sa majorité : « donnez-moi le droit de légiférer par ordonnance, car je ne vous fait pas confiance pour discuter avec vous » : Il y a quand même quelque chose qui ne colle pas.